Arpètes de la P69

P69 un jour, P69 toujours

Parcours de Michel MÉRIC (Cl 4)

A la fin de la classe de troisième, comme beaucoup d’adolescents insouciants, je n’avais pas une idée très précise sur ma future orientation professionnelle. Je décidais de présenter le concours d’entrée de l’école de la Tresne et celui de l’ETAA avant de partir en seconde technique comme pensionnaire à Bordeaux.

Le 10 janvier 1972, accompagné de mes parents, je rejoignais l’école de Saintes. Après six mois en promotion, j’étais sélectionné pour suivre un cursus scolaire qui devait m’amener à intégrer des classes préparatoires. Après une seconde et une première scientifique, je rejoignais en 1974 l’école des pupilles de l’Air à Grenoble pour mon année de terminale. J’intégrais les classes préparatoires après ma réussite au baccalauréat en 1975. En 1978, après mon échec au concours d’entrée de l’école de l’Air, la direction du personnel militaire m’offrait la possibilité de partir directement sur base dans la spécialité secrétariat (brevet qui m’avait été donné par équivalence pour passer au grade de sergent en même temps que mes camarades de promotion) ou de faire un brevet élémentaire de mécanicien à Rochefort.

Je décidais de partir à l’école de Rochefort ou je choisissais la spécialité calculateur bord. A la fin de mon brevet, le choix m’était donné de rester instructeur. De fin 1979 à l’été 1981, je dispense des cours de logique combinatoire et séquentielle mais l’idée d’intégrer le corps des officiers est toujours bien présente.

Je présente sur titre (mon inscription en liste complémentaire à l’école de l’Air me donnait l’équivalence d’un bac+2) le concours de l’école militaire de l’Air en 1981 que j’intègre en septembre.

Après deux années à l’école militaire de l’Air et dix ans d’études, ma véritable carrière comme officier mécanicien débute enfin. Lors de ma première affectation, de 1983 à 1989, sur la base de Strasbourg, j’occupe successivement les postes d’adjoint en division SNA, officier adjoint technique puis chef des services techniques de l’ER 03.033 et chef de la division avion-moteur au GERMaS 15.033.

Les mutations suivantes seront de plus courte durée :

De 1989 à 1992, à la direction technique de la FATAC, je suis responsable de la flotte Mirage F1 et en particulier de la transformation des Mirage F1C en Mirage F1CT. Lors de cette mutation, j’effectue comme officier mécanicien enquêteur ma première enquête suite à un crash survenu en Arabie saoudite.

Je rejoins en 1992 la base aérienne de Reims comme commandant en second du GERMaS 15.030. Je mène ma deuxième enquête d’accident aérien. Après deux années de commandant en second, je retourne en escadron en tant que chef des services techniques de l’ER 02.033 à la dissolution de la base de Strasbourg en 1994.

En 1995, je rejoins la base d’Orange au poste de commandant en second du GERMaS 15.005 (cette unité portera par la suite le nom de GMMTS 15.005 puis ESTS 15.005). En 1997, je prends le commandement de cette unité. Pour un officier mécanicien, Le management au quotidien  d’une unité de 250 personnes constitue une consécration mais surtout une reconnaissance de ses pairs. Pendant cette période, je mène deux autres enquêtes, une consécutive à un incident en vol sur Mirage 2000C et une autre suite à un crash d’un Mirage 2000D.

En 1999, détaché au ministère des affaires étrangères, j’occupe un poste d’assistant technique Mirage F1 et conseiller du CEMAA auprès de l’Armée de l’Air Jordanienne. Cette période me permet ainsi qu’à ma famille de découvrir le Moyen-Orient avec sa richesse culturelle, d’établir de nombreux contacts avec les industriels et les autorités jordaniennes ou françaises. Cette expatriation de trois années constitue une expérience particulièrement enrichissante sur le plan humain et professionnel.

En 2002, je retrouve l’Armée de l’Air sur la base aérienne d’Orléans au poste de chef du soutien technique. Sur une base de plus de 2500 personnes avec des unités atypiques comme le CPA10, LE GT ou l’ESTS Transall, les préoccupations quotidiennes ne laissent pas de temps de repos et je découvre de nouvelles responsabilités en matière d’infrastructure, de finances, d’approvisionnement logistique et de coordinateur de la maintenance.

De 2005 à 2008, muté à l’inspection de l’AA, je deviens un homme de dossier et le terrain me manque cruellement. J’envisage à cette période de quitter l’AA  suite à un contact industriel établi lors de mon séjour en Jordanie mais le contrat ne se conclut pas. De 2008 à 2010, commandant en second et adjoint forces de la base du Lamentin en Martinique, nous accueillons pour la première fois la patrouille de France en démonstration en Martinique. Je participe début 2010 au pont aérien entre La Martinique et Haïti suite à la catastrophe qui a touché ce pays.

A mon retour, je retrouve la base aérienne de Rochefort au sein de l’état-major comme responsable du bureau planification et gestion des ressources ou j’abandonne définitivement la vie opérationnelle. La limite d’âge approchant, je n’envisage cependant pas un instant une retraite inactive. Aussi, quand une filiale du groupe AIRBUS me propose un emploi, je ne réfléchis pas longtemps avant de me lancer dans ce nouveau défi.

Après presque 41 ans dans l’AA passés trop vite et de nombreux postes, mutations et détachements (Tchad, Rwanda, Ex-Yougoslavie, Afghanistan), je range l’uniforme le 1er janvier 2013 pour un emploi dans le monde civil.

Depuis maintenant deux années, j’occupe un poste de chef de production en relation directe avec l’Armée de l’Air qui a fait le choix d’externaliser une partie de son activité. Notre société met à disposition de l’Armée de l’Air ses propres avions (une vingtaine) pour la formation des élèves (pilotes et navigateurs) et en assure la mise en œuvre et l’entretien.

Au contact de jeunes mécaniciens, la passion est toujours présente et la retraite attendra encore quelques années… 

Michel MERRIC


A ma demande, car MICHEL ne m’en avait dit mot.

Voici ses différents grades successifs,

  • SERGENT 1 12 74
  • ASPIRANT 1 08 81
  • SOUS LIEUTENANT 1 08 82
  • LIEUTENANT 1 08 83
  • CAPITAINE 1 08 87
  • COMMANDANT 1 10 93
  • LIEUTENANT COLONEL 1 10 97

ainsi que ses décorations

  • Chevalier de la Légion d’honneur
  • Chevalier de l’ O N M
  • Médaille de la Défense Nationale
  • Médaille de L’OTAN
  • Médaille outre-mer avec agrafe vermeil TCHAD
  • Médaille outre-mer avec agrafe vermeil RWANDA
  • Médaille commémorative avec agrafe AFGHANISTAN
  • Médaille commémorative avec agrafe ex YOUGOSLAVIE