Arpètes de la P69

P69 un jour, P69 toujours

Parcours de Jean-Jacques MERRIEN (Cl 4)

COMPLAINTE D’UN ARPÈTE QUI N’A PAS ÉTÉ AU BOUT DE SES RÊVES

SAINTES

Comme pas mal de finistériens c’est rue du Pichery à Quimper que tout a commencé. Souhaitant fuir l’autorité parentale et voulant à tout prix mon indépendance. Me voilà donc cloîtrer dans ma chambre pour décrocher le sésame d’entrée de la BA 722. il m’a fallu m’y reprendre à 2 fois, la 1ère à Chartres mais la 2ème  à Rennes fut la bonne. Me voilà donc gare de Châteaulin  Quimper  Nantes  Saintes. Le parcours du combattant allait durer 2 ans. Si le retour de permission se passait bien (souvent de jour) avec une arrivée à Saintes vers 16h30/17h00, mais quand je me rendais en Bretagne je n’avais plus de correspondance le soir pour Chateaulin et je dormais sur les bancs de la salle d’attente de la gare. Mais la joie de retrouver les siens le lendemain effaçaient assez vite les mauvais souvenirs de la nuit (on était jeune en ce temps là).

ROCHEFORT

« Proclamé » Mécanicien cellule hydraulique à ma sortie de Saintes, me voici arrivé à quelques kilomètres de là à la BA 721 de Rochefort où je vais enfin apprendre un métier.  

Comme d’accoutumée cette année là des fuites d’en haut favorisent le choix des bases entre les gens de la promo. Dans un premier temps je choisis une base du Sud Ouest que je ne verrai jamais car entre temps Michel LAPORTE m’a fait savoir qu’il n’habitait pas très loin et qu’il  aimerait bien intégrer cette dernière (3 ans d’étude ensemble cela permet quand même  quelques compromis. Mais voulant marquer le coup, je me ferai quand même payer un Resto. L’honneur était sauf). Le jour J ne sachant où aller à l’appel de mon nom, Philippe LUSSIEZ dit tout haut : allez MEME viens avec moi à Reims et n’étant pas encore atteint de surdité j’ai choisi Reims par défaut. Tout m’éloigne encore de ma Bretagne.

REIMS

Je suis arrivé de nuit à la Gare de Reims, Taxi et direction la BA 112 (la fameuse malle verte sera prise le lendemain APM). Ma première nuit je l’ai passée sur un lit dans une chambre double avec un inconnu qui  m’a réservé un bon accueil à notre réveil. Puis le lendemain j’ai retrouvé Philippe et nous allions faire chambre commune. Puis est venu le temps des chambres individuelles avec salle de bain. L’envie d’indépendance du début de courrier commence à prendre forme.

KENAVO REIMS

Je travaillais au GERMAS 15030 et j’étais hyper content d’être là et mon métier me plaisait énormément. Pendant ma permission d’été en 1976 le 8 Août exactement PATATRA tout s’écroule. Le destin m’avait choisi. J’ai été victime d’une chute avec perforation de la boîte crânienne. BILAN : Hémiplégique gauche et 1 mois de coma.

Là le  réveil fut encore difficile Mon sort m’avait muté à Brest à L’Hôpital Morvan (de quoi te plains tu, maintenant au moins t’es en Bretagne !!!). J’ai alors 20 ans et du temps devant moi pour tenter le gros pari de  me reconstruire. Dans ces cas là (à ma grande déception) la grande muette ne s’occupe plus de toi (Retour donc dans ma prison dorée : chez mes Parents)  Après quelques années à me rééduquer à TREBOUL (29). La COTOREP m’a orienté vers une école de recyclage à Rennes dans laquelle j’ai profité de passer les emplois réservés qui m’ont permis d’intégrer la DDE sur la base aérienne de Villacoublay. (cela fait quand même 2 fois que la ville de Rennes me met le pied à l’étrier : vous y croyez vous au destin ???) J’aurai peut être pu intégrer la banque de France, mais on m’avait donné les épreuves  à bucher à la sortie de cet examen. Et aucun miracle n’a eu lieu évidemment. Mais heureusement la DDE est là.

Pendant 3 ans j’ai occupé un poste de comptable en temps qu’adjoint administratif à la base aérienne de Villacoublay. Puis là je me suis fait muter à Morlaix puis à Landivisiau où je vis actuellement.   Au 40 rue du Budou Tél : 02 98 68 95 59 ou 06.82.26.63.29

Satisfactions : Auparavant j’étais déjà sportif ce qui m’a donné envie de m’incruster dans le monde Handisport, je suis devenu le responsable athlétisme en Bretagne puis j’ai participé à 4 championnats de France (lancer du disque) : 3 fois champion de France et 1 fois 3ème. Je faisais parti du handisport club Léonard qui a également une équipe de basket dont j’ai assumé la table de marque pendant 12 ans et autant d’années comme accompagnateur des coureurs sur routes. Pour les amateurs de courses sur routes les championnats de France handisport sur le St Pol / Morlaix, c’était Bibi l’organisateur.

Petite question :

En tous cas pendant mon coma il s’est passé quelque chose qui pourrait très bien vous arriver un jour (ou une nuit), mais moi qui ai eu le bonheur de me réveiller je sais……. Et vous  vous ne le serez sans doute  jamais !  

Alors c’est quoi ?               bonne réflexion Jacky attend vos réponses.

Jean-Jacques MERRIEN