ARPETE JE SUIS ET ARPETE JE SERAIS TOUJOURS
La vie est étrange et des fois déroutante.
J’ai passé le concours d’ARPETE en me disant : au moins je ne serais jamais dans un bureau puisque je serais mécano avion.
Aujourd’hui, à presque 64 ans, je travaille toujours et suis dans un BUREAU : quelle ironie !!!
Mon parcours a été le suivant :
Au début semblable à vous tous et puis devenant bien particulier suite aux événements et aux détours de la vie :
- Janvier 1972 : rentrée à l’école de SAINTES. Découverte de la vie militaire, découverte de cette base 722, de ROSALIE et de vous tous qui êtes devenus des copains, puis pour certains des amis pour la vie.
- Janvier 1974 : ROCHEFORT , en tant que MECANO AVION CELLULE HYDRAULIQUE, découverte des nénés, du Mille PATTES ….
- Fin 1974 : arrivée à la BASE de SALON DE PROVENCE ou j’avoue que pendant les 2 ou 3 premiers mois, le temps était bien long puisque sans copain puis arrivée d’ARPETES et belle vie jusqu’en Août 1978.
- Août 1978 : Ordre de mutation sur PARIS à la DGA (délégation Générale de l’armement) à BALARD au ministère de l’air. Quand j’ai reçu cette mutation : je me suis dit, c’est quoi cette mutation ?
- Septembre 1978 : Arrivée à la DGA. Et là le mystère se lève : il s’agit d’une délégation de gens des différentes armées qui sont « prêtés » à la DGA.
Pour faire simple : c’est la DGA qui commande les avions, les matériels de soutien, la documentation, les pièces de rechanges pour L’armée de l’air . Je dois donc négocier et passer des contrats pour pouvoir acheter aux Industriels les pièces de rechanges pour l’Armée de l’air . Comme ce fut dur au début : moi qui ne voulait pas être derrière un bureau, j’avais gagné !
Au début, je ne comprenais rien à ce qu’il y avait à faire. Et puis, peu à peu , mon caractère d’ARPETE s’est adapté et a pris le dessus. Je me suis d’abord mis à comprendre ce qu’on voulait de moi et ai aimé peu à peu ce nouveau JOB. Timide au début, je n’hésitais plus par la suite à discuter, à négocier avec les commerciaux de l’industriel que l’on m avait affecté. J’ai passé 9 ans dans ce tourbillon de travail. Le temps a passé si vite dans ce travail que j’ai appris à aimer et qui je l’avoue m’a passionné.
Croyez-le mes amis, un ARPETE peut TOUT FAIRE et peut s’adapter à TOUTES les situations.
- Juillet 1987 : Adieu à la vie Militaire (15 ans sont déjà passés). DASSAULT me propose de m’embaucher : ce que j’accepte avec joie.
J’ai occupé différents postes mais toujours avec une progression continue. C’est l’ADN de DASSAULT que de donner sa chance à tous et de faire évoluer la carrière des gens. Certes beaucoup de travail mais aussi beaucoup de retours positifs et un travail passionnant et sans cesse renouvelé.
Je suis toujours, aujourd’hui, chez DASSAULT (33 ans déjà !).
Je travaille aux Achats et manage une cinquantaine de Personnes qui travaillent dans la région Parisienne, sur Bordeaux et aux ETATS-UNIS et je pense prendre ma retraite en Décembre 2020.
J’espère n’avoir pas été trop long et trop ennuyeux dans ce déroulé de parcours de ma vie professionnelle. J’ai essayé de synthétiser pour ne pas trop vous décourager de lire ma prose !
Le temps passe si vite, trop vite !
Je me revois tout jeune, rentrant à l’école de SAINTES.
Je revois nos bâtiments, ROSALIE, le mess, la maison des jeunes.
Je revois ma classe 8, ma chambrée, notre éducateur BLINDRON (qui est maintenant parti).
Je revois tout cela et j’ai l’impression que c’était hier !
Ne doutez jamais de rien les gars, un ARPETE est capable de tout et sait s’adapter à tout pour en tirer le meilleur.
Je suis admiratif quand je lis vos parcours de voir ce que nous sommes capables de faire !
Je tenais à vous dire à vous tous les ARPETES de la P 69 que vous êtes mes amis et mes frères pour la vie.
Que l’on ne puisse plus se voir n’a pas d’importance, vous êtes dans mon esprit et dans mon cœur !
Claude PALUMBO P69 Classe 8