Arpètes de la P69

P69 un jour, P69 toujours

Parcours de Henri SOUDANT (cl 2)

Et voilà, je me lance timidement…

Merci tout d’abord à vous Administrateurs de ce site d’avoir osé et en souhaitant longue vie à ce site mais aussi à tous les membres.

Pour moi la rentrée eut lieu en avril 1971 avec la P67. Mais très vite, j’appelle mes parents (de Toulon) au prétexte que la vie militaire n’est pas faite pour moi. Déception de mon père (ancien commando de Marine et qui souhaitait que l’unique garçon reste dans la lignée militaire). Là, notre Chef de Compagnie Capitaine DELMOULY me dissuade (mais comment faire autrement) de rester et d’intégrer la P68.

Affecté en Classe 6, chambre 26 avec l’ami Sam qui m’impressionne par sa stature et déjà par sa ceinture marron de judo (à cette époque je devais faire la moitié de son poids). Un début de scolarité chaotique, période dans laquelle j’étais plus intéressé par les filles de Royan, par Freud et les essais de Jung.

Et bien entendu, après un an passé, je rempile pour la P69 (content de profiter un max des sorties nocturnes et des bons côtés que m’offrait l’AA)

Bref, rentrée à Rochefort avec la spé Mécano/cellule hydraulique et muté en décembre 1974 à Toul Rosières (BA136) avec une bande de copains suite à une grande demande de personnels avec le départ des F100 pour le Jaguar.

Affecté au 3/11 et après un ETIS Jaguar à St Dizier, je participe à différentes missions africaines dites de prestiges puis de conflit (Mauritanie, Tchad). J’ai eu une chance énorme d’avoir été retenu comme mécano pouvant voler en biplace.

Un mariage avec une Lorraine (un garçon qui me donnera deux beaux petits- enfants) et un premier divorce (dur dur la mentalité des Lorrains…)

Muté en 1982 sur la BA 115 d’Orange sur F1. Mentalité encore plus pourrie. Beaucoup de personnels (pilotes et mécano) pensaient être au-dessus de tout et me déclaraient que les F1 étaient en tout supérieurs au Jag. Une mission commune 3/11 et 02/005 au Tchad me décide à chercher une autre orientation. Deux concours : Greffier dans les Tribunaux Militaires et DPSD (Direction Protection Sécurité Défense). Comme les Tribunaux Militaires allaient être dissouts, j’intègre la DPSD en 1985 à Thomas d’Aquin à Paris. Puis affectation à Aix en Provence. Avec trois inspecteurs, nous ouvrons un bureau DPSD à Istres. Mais encore une fois, ce n’était pas ma voie (personnelle et professionnelle). Cours de Droit à Aix et Emplois Réservés pour intégrer la Police Nationale. Pied de nez à certains qui n’ont pas trouvé mieux de m’affecter sur la BA 128 de Metz après avoir exercé un certain temps chez les commandos de la BA 125 (MSP).

Et là, enfin, en 1989 je quitte la Grande Maison de l’Armée de l’Air avec le grade d’adjudant.

Direction l’école de Police à Toulouse et affectation à Nélaton à la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) dans une Division de Surveillance. Je commence une formation en langue arabe pour me rendre plus opérationnel sur certaines missions, avec des stages motos et conduite rapide

De nouveau, une rencontre…mariage…deux beaux enfants (mais je n’ai pas dit une femme extraordinaire) d’où redivorce….

Une chance incroyable me permet de permuter avec un collègue dans la même Direction à la BST de Toulon en 1992 dans une équipe de 6 inspecteurs. Et là….le Bonheur avec un grand « B ».

Avec une compétence départementale, j’assimile toutes les formations (faux papiers, manipulation, colloques internationaux, stages de langues arabes aux Affaires Étrangères et à Clermont Ferrand…) et prends le groupe de lutte anti-terroriste.

J’avais trouvé vraiment ma place. En 2000, nouvelle rencontre « une belle toulonnaise » Jackie avec laquelle je vis encore à ce jour (ouf….)

Mais la nostalgie de « l’herbe plus verte de l’autre côté de la barrière » et de vouloir faire découvrir l’exotisme à mon épouse, je décide de postuler en 2006 à un poste DST à Kourou au Centre Spatial Guyanais, avec toutefois d’autres prérogatives, à savoir le Contre-Espionnage. Quatre années pas faciles (climatiques, professionnelles, éloignement familiaux) mais un enrichissement personnel Extraordinaire…avec un grand E et avec une présence de mon épouse qui m’a beaucoup aidé dans cette expérience.

Travail basé sur la Sécurité du lanceur Ariane et la mise en place du lanceur Soyouz. Avec des weekends sur les fleuves amazoniens, des voyages en moto au Surinam, au Brésil et au Guyana.

Et des rencontres émouvantes avec des amérindiens et d’autres ethnies avec lesquelles je donnais des cours de français (afin qu’ils obtiennent leur naturalisation…comique …non…) 

Après quatre années, il a fallu rentrer malheureusement. Mutation en 2010 à la DCRI de Montpellier (Direction Centrale du Renseignement Intérieur depuis 2008). Accueil mitigé, je me force à exercer sur le PKK et des autonomistes, mais le cœur n’y est plus. En 2011, le 1 Mai (fête du Travail) je prétends à ma retraite avec des étoiles plein les yeux et des souvenirs merveilleux.

Mais loin de m’asseoir dans un fauteuil, je rejoints Toulon, où à bord d’un camping-car nous parcourons la France, et au sein d’une société de gardiennage de maisons, nous nous déplaçons en France et en Europe.

Dans ma commune de la Crau près de Toulon, je fais partie de différentes associations sportives (pêche) mais aussi patriotiques (Anciens Combattants, Souvenir Français, Appel du 18 Juin, ANSORAA) et également d’une Association en tant que Vice-Président qui œuvre pour les maladies génétiques en organisant différentes manifestations (vides greniers, repas, lotos, Téléthon)

Mais, je ne voulais pas abuser de la patience à me lire, sinon je vous aurais parlé de ma véritable passion….la PÊCHE…la PÊCHE…la PÊCHE

Pêche à la truite, toc et mouche pour les connaisseurs et bien sûr pêche en mer avec mon bateau.

Voilà en résumant mon parcours depuis 1971. Mais je tenais à dire un grand merci à cette grande Maison de l’Armée de l’Air en particulier l’école de Saintes où j’ai connu des gars formidables autant en P68 que la P69.

Et je partage depuis 2011, les différentes manifestations que notre Promo organise avec de supers administrateurs, car je tiens à préciser que lors de mon séjour en Guyane (2006/2010) j’ai repris contact avec une équipe d’aviateurs sur le site de Kourou, dont des arpètes, qui m’ont redonné envie de partager et d’échanger avec mes frères d’Armes.

En conclusion, j’aime donner un exemple. Lors de vols de nuit dans l’AA, lorsqu’il fallait des volontaires, sur 10 mécanos, 9 s’avançaient, un n’avait pas entendu. Dans le milieu civil….9 reculaient, un n’avait pas entendu…..Tout est dit…

À bientôt et au plaisir de se revoir